En 2025, le statut d’auto-entrepreneur continue d’attirer de nombreux Français séduits par sa simplicité et sa flexibilité. Toutefois, ce régime implique le respect de plusieurs obligations légales qu’il est essentiel de connaître pour exercer son activité en conformité avec la réglementation en vigueur. Tour d’horizon des principales obligations à respecter.
Sommaire
Obligations déclaratives et comptables
La première obligation fondamentale concerne les déclarations de chiffre d’affaires. Même en l’absence de revenus, l’auto-entrepreneur doit effectuer une déclaration mensuelle ou trimestrielle, selon son choix, sur le site de l’URSSAF. Le non-respect de cette obligation peut entraîner des pénalités financières.
La tenue d’une comptabilité simplifiée reste obligatoire. Elle doit inclure un livre des recettes chronologique et un registre des achats pour les activités commerciales. Les factures et justificatifs doivent être conservés pendant 6 ans. Depuis 2025, la digitalisation des documents comptables est autorisée, à condition de respecter les normes de conservation numérique sécurisée.
En matière de facturation, chaque document émis doit comporter des mentions obligatoires : numéro SIRET, mention du statut auto-entrepreneur, numéro de facture, date, coordonnées complètes, et la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI » pour les auto-entrepreneurs non assujettis à la TVA.
Seuils et limites à respecter
Le respect des plafonds de chiffre d’affaires demeure crucial. En 2025, ces seuils s’établissent à :
- 188.700 € pour les activités commerciales
- 77.700 € pour les prestations de services et professions libérales
Le dépassement de ces seuils deux années consécutives entraîne la perte automatique du régime micro-entrepreneur. Un nouveau dispositif de monitoring digital mis en place par l’URSSAF permet désormais d’alerter automatiquement les auto-entrepreneurs approchant ces limites.
Les auto-entrepreneurs doivent également surveiller le seuil de franchise de TVA. Au-delà, l’assujettissement à la TVA devient obligatoire, complexifiant significativement la gestion administrative de l’activité.
La protection sociale des auto-entrepreneurs a été renforcée en 2025. L’affiliation à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) est automatique dès l’immatriculation. Les cotisations sociales, calculées en pourcentage du chiffre d’affaires, doivent être régulièrement versées via les déclarations URSSAF.
La souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle est devenue obligatoire pour toutes les activités, y compris les prestations intellectuelles. Cette obligation vise à protéger tant l’entrepreneur que ses clients en cas de dommages liés à l’activité.
Depuis 2025, les auto-entrepreneurs dépassant un revenu annuel de 15.000 € doivent également souscrire une complémentaire santé obligatoire spécifique aux indépendants, sauf s’ils bénéficient déjà d’une couverture équivalente.
Formation professionnelle et mise à jour des connaissances
Une nouvelle obligation de formation continue a été introduite en 2025. Les auto-entrepreneurs doivent désormais suivre au minimum 7 heures de formation par an dans leur domaine d’activité. Cette formation peut être réalisée en présentiel ou via des plateformes de e-learning agréées.
Pour les métiers réglementés, le renouvellement régulier des certifications professionnelles reste obligatoire selon les calendriers propres à chaque profession.
Le statut d’auto-entrepreneur, bien que simplifié, impose des obligations légales significatives qu’il convient de respecter scrupuleusement. La digitalisation croissante des démarches administratives facilite leur gestion, mais exige une vigilance constante. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions financières, voire la radiation du statut dans les cas les plus graves. Il est donc recommandé de se tenir régulièrement informé des évolutions réglementaires et de mettre en place une organisation rigoureuse pour assurer la conformité de son activité.