Sommaire
Comprendre le lien entre RSE et décret tertiaire
Pour intégrer efficacement le décret tertiaire dans une stratégie RSE, il faut d’abord comprendre le lien fondamental entre ces deux leviers. La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) vise à améliorer l’impact social, économique et environnemental d’une entreprise. Le décret tertiaire, quant à lui, impose des obligations de réduction de consommation énergétique dans les bâtiments à usage tertiaire de plus de 1 000 m². Ces deux démarches s’alignent naturellement dans une logique d’amélioration continue et de performance durable. Ainsi, intégrer les exigences du décret dans une stratégie RSE permet de transformer une contrainte réglementaire en opportunité d’innovation, de valorisation d’image et de réduction de coûts.
Analyser les obligations du décret tertiaire
Le décret tertiaire impose aux propriétaires et exploitants de bâtiments tertiaires une réduction progressive de la consommation d’énergie : -40 % d’ici 2030, -50 % d’ici 2040 et -60 % à l’horizon 2050 (par rapport à une année de référence choisie entre 2010 et 2019). En effet, cette réglementation implique de suivre, déclarer et justifier les consommations via la plateforme OPERAT. Cette analyse réglementaire est indispensable pour bâtir une feuille de route RSE cohérente. De plus, en intégrant ces obligations dans un plan d’action RSE, l’entreprise montre sa capacité à anticiper, à se conformer à la loi et à engager une transition énergétique responsable.
Auditer et cartographier les consommations énergétiques
Avant toute action concrète, il est crucial d’auditer l’existant. Cela passe par une cartographie détaillée des usages énergétiques des bâtiments concernés par le décret tertiaire. Cette étape permet d’identifier les leviers d’économies, les bâtiments les plus énergivores et les gisements d’amélioration prioritaires. Ainsi, l’entreprise gagne en visibilité sur son impact environnemental réel. Ce travail préparatoire, souvent réalisé avec des bureaux d’études ou des énergéticiens spécialisés, est également une base solide pour le reporting RSE. De plus, il alimente les indicateurs de performance énergétique, souvent intégrés dans les rapports extra-financiers ou les notations ESG.
Définir une stratégie énergétique alignée RSE
Une fois l’audit réalisé, il est temps de définir une stratégie énergétique intégrée à la politique RSE de l’entreprise. Il ne s’agit pas uniquement de se conformer au décret tertiaire, mais de créer une dynamique d’amélioration continue. Cela peut inclure des travaux d’isolation, le remplacement d’équipements obsolètes, la gestion technique centralisée (GTC) ou encore l’installation de capteurs intelligents. Cette stratégie doit aussi s’accompagner d’objectifs clairs, mesurables et partagés avec toutes les parties prenantes. En adoptant une telle approche, l’entreprise démontre son engagement concret pour un immobilier plus sobre, durable et en cohérence avec ses valeurs RSE.
Mobiliser les collaborateurs autour du projet
La réussite d’une stratégie RSE intégrant le décret tertiaire passe aussi par la mobilisation interne. En effet, les comportements des usagers des bâtiments influencent fortement les consommations énergétiques. Il est donc pertinent d’impliquer les collaborateurs dès le début du projet. Cela peut prendre la forme d’ateliers de sensibilisation, de campagnes de communication ou d’incitations au changement. En donnant du sens à la démarche, on favorise l’adhésion et la coopération. De plus, cette implication alimente une culture d’entreprise responsable et innovante, ce qui renforce l’ancrage du décret dans une démarche RSE globale et pérenne.
Piloter et suivre les performances avec la plateforme OPERAT
Pour répondre aux exigences du décret tertiaire, il est obligatoire de déclarer annuellement les consommations énergétiques sur la plateforme OPERAT, gérée par l’ADEME. Cette obligation devient un outil stratégique au service de la RSE. En effet, le suivi des consommations permet de mesurer l’impact des actions menées, d’ajuster les efforts, et de communiquer en toute transparence. Il est conseillé de centraliser la gestion des données énergétiques via un logiciel dédié pour fiabiliser les remontées d’information. En exploitant pleinement OPERAT, l’entreprise transforme une démarche réglementaire en outil de pilotage vertueux, au cœur de son reporting RSE.
Valoriser les actions engagées dans le cadre RSE
L’intégration du décret tertiaire dans une stratégie RSE offre de nombreuses opportunités de valorisation. En communiquant sur les économies d’énergie réalisées, les rénovations entreprises ou les innovations déployées, l’entreprise renforce son image de marque et sa crédibilité. Cela peut se traduire dans des rapports RSE, des bilans carbone, ou encore des certifications environnementales (BREEAM, HQE, ISO 50001). Ainsi, elle attire l’attention d’investisseurs, de clients et de partenaires sensibles à l’engagement environnemental. De plus, cette transparence peut répondre à des exigences croissantes en matière de reporting extra-financier, notamment pour les entreprises soumises à la CSRD.
Faire du décret tertiaire un levier de compétitivité
Au-delà de la conformité réglementaire, le décret tertiaire peut devenir un levier de compétitivité. En réduisant sa facture énergétique, l’entreprise diminue ses coûts fixes, ce qui renforce sa résilience économique. De plus, en modernisant ses bâtiments, elle améliore le confort des occupants et leur productivité. Cette démarche peut également faciliter l’obtention de financements publics ou privés, dans un contexte où les critères ESG prennent une place croissante. En intégrant pleinement ce décret dans sa stratégie RSE, l’entreprise prend une longueur d’avance sur ses concurrents et se positionne comme un acteur engagé de la transition énergétique.
Conclusion : de la contrainte à l’opportunité durable
En conclusion, intégrer le décret tertiaire dans une stratégie RSE ne se limite pas à respecter une réglementation : c’est une démarche structurante, à fort potentiel de transformation. Elle permet à l’entreprise de concilier performance énergétique, responsabilité sociétale et développement durable. Pour cela, il est essentiel de s’entourer des bons partenaires, de mobiliser les équipes, et de piloter avec rigueur et transparence.
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FAQ : Intégrer le décret tertiaire dans la stratégie RSE
1. Quels types de bâtiments sont concernés par le décret tertiaire ?
Le décret tertiaire s’applique à tous les bâtiments à usage tertiaire (bureaux, commerces, établissements publics…) dont la surface cumulée est supérieure à 1 000 m². Cela inclut aussi les parties tertiaires dans des bâtiments mixtes.
2. Comment le décret tertiaire s’intègre-t-il dans un reporting RSE ?
Les actions de réduction de consommation énergétique peuvent être intégrées dans le volet environnemental du reporting RSE. Les données issues de la plateforme OPERAT fournissent des indicateurs fiables à valoriser dans les bilans extra-financiers.
3. Existe-t-il des aides pour se conformer au décret tertiaire ?
Oui, plusieurs dispositifs existent, comme les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), les aides de l’ADEME, ou encore les subventions régionales. Ils permettent de financer une partie des travaux ou des audits énergétiques nécessaires à la mise en conformité.